Comprendre pour agir ensemble...

Histoire, cultures, actualité, interactions, ...


LA BIBLIOTHÈQUE NOMADE 

 

Accessible aux adhérents seulement, la bibliothèque nomade regroupe des livres ou films en rapport avec les thèmes de FRACO : voyage, solidarité internationale, enfance, ...

La durée de l'emprunt est de deux mois maximum.

Les adhérents peuvent aussi enrichir la bibliothèque nomade en choisissant de rendre disponible un ou plusieurs livres et en nous envoyant un résumé qui sera visible ici.

 

LIVRES :

-L'aventure humanitaire de Jean Christophe Ruffin.

Ce livre retrace l'histoire de l'humanitaire, d'où il vient, ce qu'il devient. Faisant la différence fondamentale entre charité et solidarité, il peut être une bonne lecture introductive du sujet.


-Cannibale de Didier Daeninckx


-Le retour d'Ataï de Didier Daeninckx


BANDES DESSINÉES :

-Le retour d'Ataï, Bande dessinée de Emmanuel Reuzé et Didier Daeninckx. *


FILMS :

Il manque, au début de Camille, l’une de ces mentions – « d’après des faits réels », « inspiré d’une histoire vraie » – faites pour établir la légitimité d’une fiction. Le film de Boris Lojkine est consacré aux derniers mois de la photographe de presse Camille Lepage. A son arrivée en République centrafricaine, à l’automne 2013, la jeune femme – elle a alors 25 ans – trouve un pays divisé entre la coalition Séléka essentiellement musulmane, et ses opposants qui, face à l’impéritie du gouvernement et des forces internationales censées maintenir l’ordre, ont commencé à former des milices baptisées anti-balaka. La capitale, Bangui, commence à être le théâtre d’affrontements et de représailles exercées contre les civils de l’un ou l’autre camp.


-The constant gardener de Fernando Meirelles.

La rencontre de deux mondes, celui d'une militante altermondialiste impliquée dans la lutte contre le VIH au Kenya et d'un diplomate. Ce film est le reflet de ce que peuvent être les pratiques de l'industrie pharmaceutique et les difficultés que peuvent rencontrer les ONG dans ce contexte.


-Hotel Rwanda de Terry George


-Le jour où dieu est parti en voyage de Philippe Van Leeuw.


-Le dernier roi d'Ecosse de Kevin Macdonald.


-Camp de Thiaroye de Sembene Ousmane


-L'ordre et la morale de Mathieu Kassovitz


- Les enfants de Troumaron de Sharvan Anenden et Harrikrisna Anenden

C'est à Troumaron, un quartier défavorisé de la ville de Port Louis, capitale de l'ile Maurice que quatre jeunes racontent leur lutte pour la survie. Autour d'eux, une société brisée, poursuivant la voie effrénée du développement économique en laissant la population se débattre.

Harrikrisna Amenden adapte ici au cinéma un des roman de sa femme, Ananda Devi sur sur l'univers Mauricien : "Eve de ses décomrbes" .

Livrée à elle même, Eve sait que "ce n'est pas la morale qui va la sortir d'ici", elle est condamnée à aller au bout de sa dérive. 

Le film pose la question : A quoi peuvent se raccrocher ces enfants de Troumaron?

Leur colère est celle de la survie qui se répercute sur la violence qui leur est faite.

La littérature et le cinéma se font dès lors cri d'alarme, comment leur promettre un avenir meilleur?


DESSINS ANIMES :

- Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie

 

 

A la base, Aya de Yopougon est une série de bandes dessinées écrite par Marguerite Abouet et illustrée par Clément Oubrerie.

Il s'agit d'un portrait de Yopougon,  en Côte d’Ivoire, quartier populaire d’Abidjan, surnommé Yop City « pour faire comme dans les films américains » à la fin des années 1970.   

 Aya et ses amies y vivent, partagées entre l’école, leurs rêves, les exigences de leur société, la famille, les maquis et la "chasse au maris", elles essaient toutes de "réussir" à leur façon.


-Madagascar de Bastien Dubois

La coutume malgache du « retournement des morts » ou Famadihana reflète l’importance du culte des anciens, elle donne lieu à de grandes festivités autour de danses où se mêlent vie, mort, hommage, partage. Se court métrage est le premier et le plus long d'une série qui suivra...


-Portraits de voyage de Bastien Dubois

...Et voici cette série qui nous emmène aux quatres coins du monde, à travers des anecdotes de voyage, des coutumes, des mythes, des pratiques culturelles. Réalisée par Bastien Dubois, passionné par les récits de voyage et les peintres voyageurs, qui a utilisé des techniques hybrides de méthodes d'animation dont la "motion capture" et des peintures acryliques, encres de chine ou aquarelles intégrées à la 3D. Ces portraits témoignent à chaque fois de la rencontre de deux hommes, deux cultures.


DOCUMENTAIRES :

-Ebola, ce n'est pas une maladie pour rire de Frédérique Brunnquell et Alain Epelboin

Ou comment parer à une urgence médicale tout en respectant les coutumes et les croyances d'une population ?  Retour au Congo sur les lieux d'une épidémie effrayante. 

C’est à plusieurs jours de piste de la capitale Brazzaville que la caméra de Frédéric Brunnquell nous entraîne, quatre ans après la catastrophe, "pour comprendre comment une épidémie foudroyante bouleverse une société et donner la parole à des gens qui n'existent habituellement que sous la forme de statistiques dans les bulletins épidémiologiques".  Mais, sur place, rien n'a changé. Les habitants pensent toujours que le virus est une arme utilisée par de puissants sorciers pour les tuer. L'évocation même de la maladie risque d'attirer le mauvais sort. 

Ebola se cache au plus profond de la forêt équatoriale africaine et émerge de temps en temps pour provoquer des épidémies terrifiantes, d'abord chez les animaux sauvages, puis dans les populations humaines. On ne connaît pas le réservoir du virus et il n'existe ni vaccin, ni médicament spécifique. Le risque majeur serait que ce virus gagne une métropole urbaine.

Un anthropologue avait été missionné, le documentaire nous expose la difficulté de son travail (quand l'arrivée des Blancs ravive les mauvais souvenirs, l’équipe médicale venue combattre l’épidémie en 2003 a été accusée, tout comme les soignants et les bénévoles de la Croix-Rouge locale, de répandre la maladie) mais aussi tout l'inerêt de ce travail, pour adapter les pratiques médicales aux coutumes locales, clef du fonctionnement du projet.


-Polluting paradise de Fatih Akin

 Plaidoyer pour le courage civique, ce film documentaire retrace la lutte à Çamburnu, village natal des grands-parents de Fatih Akin au, au nord-est de la Turquie, contre une catastrophe écologique qui menace le village. Il s'agit d'un projet de décharge construit dans un mépris total de l’environnement et contre lequel s’élèvent le maire et les habitants. 

Ceux-ci vivent depuis des générations de la pêche et de la culture du thé, au plus près de la nature.

 Pendant plus de cinq ans, Fatih Akin filme le combat du village contre les puissantes institutions et témoigne des catastrophes inéluctables qui frappent ce paradis perdu.

"Polluting Paradise" est un portrait de la population Turque des campagnes et de leur rapport à la nature, bien loin de celui des exploitants de la décharge...


-Main basse sur le riz de Jean Crépu et Jean-Pierre Boris

Enjeu de conflits mondiaux : le contrôle des ressources agricoles. En nourrissant un être humain sur deux, le riz est la céréale de la sécurité alimentaire mondiale. Sa gestion a le pouvoir de garantir la stablité politique ou de renverser des gouvernements. Et de fait, les gouvernements et la Banque mondiale ont délaissé l'agriculture vivrière, pour monopoliser le marché de l'agriculture et les multinationales achètent aux pays pauvres des terres pour cultiver des produits de rente. Aux Philippines, grand producteur et consommateur de riz, a été installé au moment de la guerre du Vietnam, pour des raisons de stratégie politique, un Institut international de recherche sur le riz (Irri), censé promouvoir la production mondiale de riz mais que les Philippins considèrent comme la dernière base américaine du pays chargée de faire la guerre aux intérêts Philippins. L’Irri cherche à introduire des semences hybrides (éventuellement des OGM) contrôlées par les multinationales avec tout l’accompagnement en engrais et pesticides vendus par celles -ci. Ce qui revient à l'élimination des pratiques culturales traditionnelles et des paysans transformés en ouvriers agricoles ou en sous-prolétariat de la banlieue des métropoles ou migrants mondiaux. Ce documentaire, basé sur un livre de Jean-Pierre Boris (journaliste à Radio France Internationale et spécialiste des matières premières) décrit le combat entre les campagnes en faveur de la souveraineté alimentaire et le soutien à l'agriculture locale car les accaparements de terres arables se poursuivent ( la Libye a acquis 100 000 hectares de l'espace rizicole du Mali, pays qui n'a pas atteint l'autosuffisance…) En effet, l'Afrique, qui aurait pu être indépendante dans sa culture du riz, c'est vu arracher cette ressource par la colonisation qui a fractionné le monde, selon son intêret, en décidant qui produirait et qui serait obligé d'être dépendant de l'import-export. Au printemps 2008, famine à Port au Prince. Au Caire, à Dakar, la population envahit les rues. A Manille, les habitants des bidonvilles se révoltent. Partout, c'est la même cause : les prix du riz ont explosé. Aucune activité économique ne nourrit autant de personnes et ne se révèle aussi cruciale pour l’équilibre social de nombreux pays que cette céréale, qui occupe 15 % des surfaces cultivables de la planète. Enquête au plus près des producteurs et des exportateurs de Thaïlande (premier exportateur de riz), des négociants internationaux à Genève, des importateurs de Dakar, Bamako et Manille, l’Afrique étant devenue le plus grand pôle d’importation de riz pour nourrir sa population.  En reconstituant le puzzle du marché international, Main basse sur le riz démonte les mécanismes qui ont abouti à la crise de 2008 qui a multiplié par six le prix du riz et provoqué des émeutes de la faim et des troubles dans une quarantaine de pays : corruption au plus haut niveau, monopoles abusifs, spéculations qui font payer au prix fort à l’Afrique le riz venu d’Asie. Au départ, il a suffi que le gouvernement de l'Inde prenne peur d'une pénurie de riz en année préélectorale et interdise ses exportations pour que le Vietnam fasse de la rétention et que la Thaïlande ne joue plus son rôle d'ultime grenier. La spéculation s'en est alors donné à coeur joie. Pas la grande spéculation qui joue des milliards de dollars sur les marchés à terme du pétrole ou de l'or, mais la spéculation devenue "banale" qui arrête de vendre pour attendre des prix plus élevés et qui y parvient en créant une psychose de pénurie. Gouvernements, exportateurs, armateurs, importateurs, grossistes ont créé une "bulle" du riz au détriment de la population mondiale.


- La guerre des graines de Stenka Quillet et Clément Montfort, produit par John Paul Lepers

Les trois-quarts de la biodiversité cultivée ont disparu. Alors que se renforce la main-mise sur les semences par une poignée de multinationales, un vaste arsenal réglementaire limite le droit des paysans à échanger et reproduire les semences. Le documentaire décrypte les batailles autour de la privatisation du vivant, avec des témoignages de paysans, d’élus, de militants, d’experts et d’industriels. « L’histoire que nous allons vous raconter est celle d’une guerre inconnue mais qui nous menace tous, la guerre des graines. » C’est par ces mots que débute le documentaire. Depuis 12 000 ans, les paysans sèment, sélectionnent et échangent librement leurs semences. Mais cette pratique ancestrale au fondement de l’agriculture est en péril. Dix multinationales contrôlent aujourd’hui 75 % du marché mondial de semences. « Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles ? » interrogent les deux co-réalisateurs.

La scientifique et militante écologiste indienne Vandana Shiva : « la guerre des graines est dans chacune des fermes. Des fermes dans des pays comme ici, en Inde, où des paysans risquent de perdre leur approvisionnement en graines. Mais aussi les fermes plus grandes et conventionnelles qui n’auront plus d’autres choix que d’acheter des OGM, des herbicides, du Roundup, et seront coincés dans un esclavage semencier. »

Ou l'accaparement des ressources vitales qui engendre le désespoir des agriculteurs locaux et l'insécurité alimentaire tant au niveau de la répartition que de la qualité.

 


-APRES un voyage dans le Rwanda de Denis Gheerbrant

Rencontre d'un cinéaste parti à la découverte du pays après le génocide, d'un peuple qui questionne sa propre histoire et d'un rescapé qui recueille des orphelins et leur transmet la culture de leurs ailleux à travers la danse, "c'est l'entrée de la culture qui permet l'achèvement de l'homme".

Le cinéaste: "Ce que je sais, c'est qu'en cherchant à éliminer l'autre, c'est un peuple tout entier que les tenants de la haine ont détruit";"L'intelligence est le seul outil pour se reconstruire et les Africains qui affrontent jour après jour la douleur en connaissent une longueur".


-Ceux de la colline de Berni Goldblat

Berni Goldblat est un cinéaste installé au Burkina Faso. Il est handicapé et réalise ses films sur sa moto à trois roues! On prend la mesure de son engagement en regardant "Ceux de la colline" et en l'imaginant évoluer sur ce terrain escarpé. En effet, il est allé sur la colline de Diosso à la rencontre de ceux qui risquent leur vie dans des trous instables pour trouver les pépites d'or qui les rendront peut-être riches. Ces orpailleurs se définissent comme des "refusants" : ils ont tout quitté, leurs villes, leurs familles qui ne savent pas où ils sont. Leur rapport à l'argent nous est exposé et ce qu'il représentent pour eux : souhait d'indépendance, de reconnaissance, de réintegration familiale, sociale. D'où la complexité de cette ville improvisée où s'entremêle les négociations de prix, les revendications des dynamiteurs qui menacent de faire grève, les "profiteurs" , les marabouts, les croyances sur le pouvoir de l'or, la survie des femmes.

La colline représente tous les dangers mais aussi toutes les libertés, y compris celle de s'y perdre...  Pour conclure, ces quelques mots du vieil home qui a découvert la colline :

"On ne peut pas goûter à ce que rapporte l'or puis faire autre chose. Tu es pauvre, tu ne peux même pas acheter une poule. Tu apprends la découverte d'un nouveau site, tu y vas. Par chance tu tombes sur une pépite de plusieurs millions, ta misère disparait en un jour. Donc si tu y goûte, c'est pour toujours"


- ABC Africa de Abbas Kiarostami

C'est en avril 2000, après avoir reçu un fax du Fonds international de développement agricole (Fida), une organisation non gouvernementale, que Abbas Kiarostami et Seifollah Samadian arrivent à Kampala, en Ouganda. Le Fida lui commande un film documentaire à propos de la situation des orphelins ougandais face aux ravages de la guerre civile et de l’épidémie de sida. La situation est dramatique : l’épidémie de VIH a surtout touché les hommes de 15 à 45 ans et le pays recense 1600 000 orphelins. Pour que cette génération ne soit pas sacrifiée, le Fida veut sensibiliser l’opinion internationale à travers ce témoignage qui rend compte de  la musique et des silences,  de la vie et de la mort mais aussi d'une lutte de vie et de tranquilité.

Cette organisation a mis en place un programme destiné aux orphelins, nommé Uweso (Uganda Women’s Efforts to Save Orphans : "Actions des femmes ougandaises pour sauver des orphelins" ). Ce programme réuni des femmes en petits groupes de solidarité, en formant une nouvelle famille avec les enfants, elles s'organisent en tontines et versent 3% à un fond d'urgence en cas de décès, ce qui leur permet d'épargner de manière pereine , indépendante et solidaire, et de pouvoir élever ces enfants dans un minimum de quiétude.